Julian Vogel
Olga Dukhovnaya
La Bâtie – Festival de Genève

31.8–2.9.2022
Olga Dukhovnaya, photo Doriane Rio

La Villa Bernasconi accueille le festival de La Bâtie pour trois soirées dans ses murs et son jardin. Le public sera guidé au bord de l’Aire pour voir une version alternative et solo du Lac des cygnes par Olga Dukhovnaya dans un décor naturel. L’espace au sous-sol sera le théâtre d’une performance de cirque par Julian Vogel, tandis qu’une exposition du même artiste sera visible dans les salles de la Villa.

Julian Vogel, China Series
China Series se présente comme une partition qui se développe dans l’espace, se regarde et s’écoute. Se frémit, si l’on veut être au plus près de ce que produisent les mouvements des porcelaines, céramiques et débris qui constituent ces diabolos qui sont habituellement en caoutchouc. L’exposition à la Villa Bernasconi bruisse des états dans lesquels Julian Vogel les réalise, les transforme et détruit. Circassien, musicien, plasticien, l’artiste décline pour eux des variations multiples autour desquelles il danse et performe. Suspendus, filmés, posés, façon marionnettes ou en rideau, objets et corps floutent les frontières entre installation performative, sculpture et théâtre. Et dans leur roulement perpétuel, les diabolos de Vogel font résonner un mantra fragile. Un enchantement.

Olga Dukhovnaya, Swan Lake solo
Dissipons toute ambiguïté : Swan Lake Solo n’est pas le solo d’Odette de Crécy. Ce n’est pas non plus une version contemporaine du ballet de Tchaïkovski. Non, Swan Lake Solo est une chorégraphie d’actualité. Le 9 mars 2022, la une du journal d’opposition russe Novaya Gazeta présente les silhouettes de quatre ballerines du Lac des cygnes sur fond d’explosion nucléaire. Car depuis la chute de Gorbatchev, la télévision nationale diffuse le ballet de Tchaïkovski à chaque fois qu’il y a un événement d’actualité trop brûlant. La guerre donne le coup de grâce au projet après deux ans de confinement. Olga Dukhovnaya renonce à réaliser la chorégraphie du Lac des cygnes pour 32 danseur·euse·s, orchestre et chanteur·euse·s commandée par le nouveau musée de Moscou. Dans une entreprise de déconstruction écologique, la chorégraphe ukrainienne concentre alors tout le corps de ballet dans celui d’une seule interprète. Le sien. Avec l’aide du compositeur russe Anton Svetlichny, elle l’accorde sur une musique de Tchaïkovski aussi joueuse que respectueuse. Une chorégraphie essentielle et tonique est née de tous ces impossibles, et elle donne à Swan Lake Solo les tonalités d’une très joyeuse et jouissive liberté.

Avec les soutiens de la Ville de Lancy et de Pro Helvetia – Fondation suisse pour la culture

Julian Vogel Website Facebook Instagram
Olga Dukhovnaya Facebook Instagram

Villa Bernasconi once again welcomes La Bâtie. The new 140 square metre basement will be the setting for a circus performance by Julian Vogel, while an exhibition by the same artist can be visited in the Villa’s halls. The public will then be guided to the banks of the Aire to watch an alternative solo version of Swan Lake by Olga Dukhovnaya in a natural setting.

Julian Vogel, China Series
China Series is presented as a score that develops in space, that can be seen and heard and even felt, if you’re close enough to the movements of the porcelain, ceramics and debris that make up these diabolos usually made out of rubber. The exhibition at Villa Bernasconi swishes with these various artefacts that Julian Vogel creates, transforms or destroys. Musician, circus and visual artist, he offers multiple variations of these toys, around which he dances and performs. Suspended, filmed or laying flat, puppet-like or as a curtain, objects and bodies blur the boundaries between performative installation, sculpture and theatre. And in their perpetual movement, Vogel’s diabolos sound a fragile mantra. Spellbinding.

Olga Dukhovnaya, Swan Lake Solo
Let’s clear up any ambiguity: Swan Lake Solo is not Princess Odette’s solo, nor is it a contemporary version of Tchaikovsky’s ballet. Swan Lake Solo is a topical dance show. On 9 March 2022, the front page of the Russian opposition newspaper Novaya Gazeta featured the silhouettes of four ballerinas from Swan Lake against the background of a nuclear explosion. Since the fall of Gorbachev, television has broadcast Tchaikovsky’s ballet whenever the news gets too hot.
The war dealt a final blow to her project after two years of lockdown : Olga Dukhovnaya gave up the idea of choreographing Swan Lake for 32 dancers, an orchestra and singers, commissioned by the new Moscow museum. In an undertaking of ecological deconstruction, the Ukrainian choreographer then concentrated the entire corps de ballet in that of a single performer: herself. Together with Russian composer Anton Svetlichny, the duo tuned it to Tchaikovsky’s music that was as playful as it was respectful. An essential and dynamic dance show was born from all these constraints, giving Swan Lake Solo the tones of joyful and delightful freedom.

Hosted in co-production with Villa Bernasconi – Centre d’art de la Ville de Lancy
With the support of Ville de Lancy and Pro Helvetia – Swiss Arts Council